Jeunesse Camerounaise VS Gouvernement : Entre Poncepilatisme et Boucémissairisation
Lorsqu’on suit les discussions de la jeunesse camerounaise parlant de ses problèmes, la cause la plus couramment évoquée est que « Le gouvernement ne fait pas grand chose pour nous; c’est lui le responsable de notre déchéance ». PoncepilatismeD’autre part, dans les discours du gouvernement, les actions menées en faveur de la jeunesse sont nombreuses et la tendance est à « Nous avons fait notre part, c’est à la jeunesse de faire sa part ». Tout se passe comme si la jeunesse camerounaise se plait à démontrer que son gouvernement est incompétent, comme cela, ça les disculpe de leur responsabilité dans leur échec personnel. La situation du pays est devenue le prétexte idéal pour justifier pourquoi ils passent leurs journées devant la télévision, en discussion dans les groupes WhatsApp, à dormir, à exceller dans l’art de la drague, à ne manquer aucune occasion de rencontres alcooliques, à perfectionner la science de l’escroquerie ou à mettre la pression sur leurs parents pour qu’ils financent soit leur départ pour l’étranger ou leur entrée dans la fonction publique par tous les moyens. Moi, j’y vois plutôt un mauvais placement de ses ressources, une mauvaise conception de ce qu’est le développement, une sous-exploitation de ses atouts. Regardez-les lorsqu’ils veulent organiser une fête collective en leur honneur : créatifs, engagés, solidaires, inépuisables, assidus, forts, aux ressources illimités. Ils partent de rien et produisent la plus belle fête de leur jeunesse ; le tout, sans l’intervention de l’Etat ! C’est à ce génie là que je fais allusion pour dire que de la même façon qu’un groupe d’étudiants prennent en main l’organisation du festival de leur faculté sans l’intervention de l’administration universitaire, la jeunesse doit prendre son destin en main et solliciter l’Etat pour la soutenir et non pour la pousser. Il est temps que les jeunes camerounais comprennent que pour rendre ce pays émergent, il faut et il suffit que chacun d’eux se batte pour réussir dans sa vie personnelle, car, la richesse d’un pays se mesure à la somme des richesses individuelles de ses citoyens. Qu’ils arrêtent de croire qu’avec le temps et l’effort des autres le pays va se développer et ils pourront en jouir ; Qu’ils prennent conscience que leur échec personnel ne fera du mal à personne d’autre plus qu’à eux-mêmes ! C’est chacun qui est seul responsable de son échec ou de son succès, les personnes qui sont censées l’y aider ne sont que des facteurs facilitant et non des facteurs déterminants. Il est donc opportun que la jeunesse camerounaise s’organise, mobilise les voies et moyens autour d’elle pour se développer, car, même s’il l’on admet que le gouvernement ne fait pas assez pour elle, nous parlons bien des jeunes filles et garçons qui ont des pères et des mères, donc, qui ne sont pas seuls dans cette tâche ardue qui est de se frayer une place au soleil.